Sous couvert de choix dictés par les circonstances, le gouvernement instrumentalise l'épidémie pour imposer une école réduite à un socle de "fondamentaux" (français, maths), où les autres matières seraient externalisées ("2S2C") ou marchandisées (numérique). Cette école inégalitaire réduirait les enseignants au rôle d'exécutants dociles, encadrés par des managers. Avec ses incertitudes sanitaires et sans moyens supplémentaires (postes, travail en groupe) la rentrée annonce le maintien durable de ces dispositions. Une école ambitieuse pour tous est-elle encore possible ?